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PAC APRÈS 2013 Maintenir les aides à la montagne

Un rapport du sénateur Jacques Blanc pointe du doigt la nécessité de conforter les subventions mais aussi de les simplifier.

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Alors que les discussions au sein de l'Union européenne sur le devenir de la Pac après 2013 ont débuté, le sénateur Jacques Blanc publie un rapport dans lequel il énonce un certain nombre de propositions concernant les aides à la montagne. « Le risque est grand de voir l'intérêt financier de chacun primer sur l'esprit européen », écrit-il. D'autant que les surfaces couvertes par la montagne sont très variables d'un pays à l'autre : 28 % pour la France, 78 % pour la Slovénie mais seulement 4,7 % pour la Hongrie et 5,2 % en Pologne. Et en moyenne, elles couvrent 30 à 40 % de l'Union. « Une grande partie de ce rapport porte sur le maintien des primes existantes, déclare Hervé Benoît, chargé de mission à l'Anem (Association nationale des élus de la montagne). Cette analyse est pertinente car ces aides ont fait leurs preuves. »

Regrouper la PHAE et l'ICHN

Le sénateur pointe du doigt la volonté de la Commission d'inclure une composante écologique obligatoire dans les paiements directs du premier pilier. « Si le soutien aux prairies permanentes est généralisé, la prime à l'herbe, actuellement présente dans le deuxième pilier, sera transférée dans le premier. Son montant baissera substantiellement. » D'où l'idée de Jacques Blanc de verser un complément de prix pour les zones de montagne. Mais attention à ne pas encore compliquer la gestion administrative de ces subventions. Là encore, le rapport pointe leur complexité. Daniel Prieur, président de la commission montagne à la FNSEA, souhaite un rapprochement entre la prime à l'herbe et l'ICHN. « À condition, complète-t-il, que la souscription aux différentes aides soit volontaire. » Hervé Benoît va plus loin et pense qu'il faut rendre ces subventions plus efficaces en augmentant les critères de sélection. « Actuellement, beaucoup d'agriculteurs sont satisfaits de toucher ces subventions. Mais ils sont en même temps frustrés car leurs montants sont faibles.»

NICOLAS LOUIS

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